Dans l’ensemble, ce CA s’est déroulé dans la bonne humeur et la convivialité. Les 9 élus étudiants était présent pour le premier CA du nouveau mandat. Les points principaux que nous avions a discuté étaient le vote du budget 2014, la reconduite de la convention avec l’ESJ, l’approbation de la charte des associations, et les subventions aux associations étudiantes.
Pour le budget, il n’y a pas de changements notables entre le budget 2013 et le budget 2014. Ainsi, Sciences Po Lille a un budget d’environ 5 millions d’euros, dont environ 570 000 € pour PEI. Le changement le plus significatif est la baisse de 75 000€ de la dotation globale de financement (DGF) venant de l’État, soit une baisse de 5 %. L’IEP est donc de plus en plus financé par les étudiants, ce qui remet en cause le statut public de notre école. Au final, seul 8 des élus étudiants ont voté contre le budget, ainsi qu’un représentant enseignant. Le budget devant être adopté à la majorité absolue, il fallait au minimum 16 votes pour, ce qui a été juste le cas. On peut donc déplorer que les Affranchis aient voté pour ce budget car dans le cas contraire, nous aurions obtenu son rejet. Ce qui pose bien sur des problèmes de fonctionnement interne à l’IEP mais c’est, jusqu’à présent, traduit par une négociation avec l’État nous permettant d’obtenir plus de postes statutaires (des profs payés directement par l’État) et une revalorisation de notre DGF.
Pour ce qui est de la convention avec l’ESJ, il y a deux trois nouveautés : ainsi, les 4A peuvent désormais s’inscrire aux concours et un professeur de l’IEP siégera désormais dans le jury des professionnels, qui a a coefficient important et une place prépondérante dans le concours. De même, les étudiants internationaux peuvent désormais accéder aux concours mais devront payer les frais maximum de l’ESJ soit a total 7500€/an. La répartition des gains se fait toujours à 70 % en faveur de l’ESJ mais il est prévu que l’on retrouve progressivement un équilibre relatif en 2018. L’objectif est donc d’arriver au plafond de 20 étudiants de Sciences Po admis par an à l’ESJ. La convention a été approuvé avec 4 vote contre de la part des élus étudiants.
Pour ce qui est des subventions aux associations, le CA a voté les propositions de la Commission Vie Associative sans faire de correction. Il y a donc environ 30 000€ de subventions versées maintenant et 12 000€ dans le fond de réserve, destiné à financer les projets des associations plutôt que de donner une subvention de fonctionnement comme décidé à ce CA. Les associations de l’IEP qui ont donc besoin de plus d’argent peuvent faire une nouvelle demande, même pour des projets déjà mentionné dans la première demande de subvention, selon les règles établies dans la charte des associations. Nous avons également voté cette charte des associations, qui créer un label Assoc’SPL, qui permet de demander des subventions. On peut saluer l’effort fait pour penser la vie associative de l’école au delà de la vision « associations qui font la fête » mais il faut cependant souligner l’absence totale de réflexion pédagogique sur comment mieux accompagner les étudiants dans les associations, les aider à se développer, se professionnaliser.
Ce CA est donc représentatif de la situation de l’IEP : une absence de prise au sérieux des initiatives étudiantes, que se soit vis à vis des élus ou que se soit vis à vis des associations et une administration qui vit dans sa tour d’ivoire, qui pense savoir ce que veulent les étudiants, s’étonnent que la participation étudiantes a ses événements ne soient pas très importantes, incapable d’introspection et qui privilégie la communication extérieure à la vie interne à l’IEP et ne fait que des efforts minimaux pour contrer la tendance à la privatisation de notre école. Il convient donc de continuer à pousser toujours davantage pour être impliquer dans les processus décisionnels, suffisamment en avance du CA et dans le respect des disponibilités des étudiants autant que des administrateurs. L’IEP ne nous déléguera pas de pouvoir ou ne prendra pas la peine de le nous consulter si nous ne l’imposons pas. C’est, en effet, une complication qu’ils aimeraient mieux ne pas avoir à gérer malgré le fait que se soit la seule façon de proposer des enseignements et un accompagnement de la vie étudiante de qualité, digne de notre supposé grande école.