En vue des élections au CA du 15 novembre 2011, nous étions quelques étudiant-e-s – syndiqué-e-s et non syndiqué-e-s – à désirer construire une liste ouverte, autour de 2 axes principaux qui demeurent nos priorités pour 2012 – 2013 :
La défense des étudiant-e-s et d’un enseignement supérieur public de qualité
Nous pensons qu’il faut continuer à se battre pour défendre des principes fondamentaux : baisse des frais d’inscription, opposition au partenariat public-privé, remise à plat de la réforme des masters, du règlement des études et du fonctionnement des services informatiques, appui de l’aide aux boursiers de FIFB et, plus généralement, attention particulière aux étudiant-e-s en difficulté et en mobilité. Ces principes sont ceux qui ont été défendus avec constance au sein du CA par nos élus de l’an dernier : Pablo Vieira, puis Tristan Haute, puis Julien Rossi.
La promotion d’une culture de la participation et de l’autogestion à l’IEP
L’autogestion doit cesser d’être un mot qui fait peur, et la participation un terme creux, toujours invoqué mais jamais pratiqué. Vouloir une culture autogestionnaire à l’IEP n’est rien d’autre que de dire : c’est aux étudiant-e-s, avec les personnels, de définir la politique de l’IEP et surtout les conditions d’étude et de vie en son sein.
Notre institut souffre des mêmes maux que la politique en général : la centralisation du pouvoir autour de quelques «professionnels» de la prise de décision. Avec des effets très concrets : une réforme des masters opaque pour beaucoup d’entre nous, des frais d’inscription dont on sait qu’ils augmentent, mais plus rarement à quoi ils sont destinés. Beaucoup d’entre nous vivent dans une méconnaissance générale du fonctionnement de l’Institut, et dans l’attente passive et résignée que «la direction» et «l’administration» gèrent notre quotidien.
Nous voulons changer cela. Les élu-e-s étudiant-e-s au CA sont un des outils à notre disposition pour le faire. Les élu-e-s ne doivent pas devenir à leur tour des ‘techniciens’ du fonctionnement de l’IEP, mais jouer le rôle de catalyseurs pour mettre à disposition systématiquement et sans condition toutes les informations qu’ils recueillent au CA, et porter la parole étudiante via des mandats impératifs. L’élection au CA ne doit pas être un concours de popularité : la tâche de l’élu-e est avant tout de savoir s’effacer devant le message qu’il a été désigné pour porter. C’est d’ailleurs pour cela que nous souhaiterions instaurer l’usage du tirage au sort, technique véritablement démocratique, dans le fonctionnement de l’IEP.
Nous proposons donc, plus que des propositions trop rigides et technocratiquement calibrées, de porter cet esprit autogestionnaire. Nous pensons que c’est le système le plus juste pour que les étudiant-e-s reprennent la main sur nombre de sujets de la vie de l’ IEP : quel-le-s invité-e-s pour les conférences (savez-vous qui décide de ces invitations ? ne serait-il pas normal d’avoir un mot à en dire ?), quels partenariats, quelle organisation pour le foyer (les machines qui font gagner un paquet d’argent à quelques entreprises privées sont-elles la seule solution ?), quel système pour gérer les absences (d’où viennent les seuils actuels ? ces limite sont-elles appliquées également à chaque cas ?) ? Et pourquoi ne pas passer à un contrôle accru de tous les étudiant-e-s sur des sujets plus «pointus» mais aussi importants ? Encore une fois, les multiples problèmes posés par la réforme des masters ont montré qu’un simulacre de concertation ne suffit pas.
Enfin nous ne pouvons pas envisager cette culture sans une vision plus large: les problèmes à l’IEP sont aussi bien souvent des problèmes communs au reste de l’enseignement supérieur (manque de moyens, sélectivité sociale…) ou de la société. Il ne faut pas voir l`IEP comme un « cocon » coupé des réalités sociales. Le changer passe aussi par une ouverture vers l’extérieur
Si ces sujets vous parlent, alors rejoignez-nous ! Notre priorité, pour l’instant, n’est pas de mettre des noms sur cette liste au gré des égos, mais de travailler à cette campagne et à une profession de foi combative, sérieuse et alternative.